Cependant, au cours des dernières décennies, leurs terres traditionnelles ont été accaparées et détruites. Aujourd’hui, la majeure partie des parcelles agricoles sont aux mains de grands propriétaires terriens. Ces derniers emploient des Adivasis et des Dalits à des salaires dérisoires, les contraignant à contracter des prêts à des taux exorbitants pour survivre. Cette situation les plonge dans une forme d’esclavage moderne, pourtant interdit par la Constitution indienne.

Aux côtés de son organisation partenaire, Action de Carême soutient les communautés adivasis et dalits afin qu’elles puissent se libérer de leurs dettes.

« Les Adivasis ne peuvent faire valoir leurs intérêts auprès des autorités locales qu’en s’unissant. »Père Kujur, responsable du projet Action de Carême dans le diocèse de Jashpur

L’organisation partenaire travaille avec plus de 240 villages dans 8 régions du centre de l’Inde. Elle aide les populations les plus défavorisées à s’organiser et à créer des groupes d’épargne qui leur permettent de s’entraider en cas d’urgence, sans dépendre des prêteurs sur gage. Cette initiative renforce la cohésion communautaire et prévient l’endettement et la servitude pour dettes.

La collaboration avec les instituts agronomiques publics ouvre de nouvelles opportunités, telles que l’accès à des semences résistantes au climat et à des formations pour les familles paysannes. Cela représente un grand pas vers la sécurité alimentaire tout au long de l’année, malgré les défis posés par les changements climatiques.

Les conditions de vie des communautés adivasis et dalits qui participent au projet se sont considérablement améliorées. En renouant avec leurs traditions culturelles et spirituelles, elles se libèrent de la faim et de l’oppression. Leur identité retrouvée leur donne la confiance nécessaire pour revendiquer leurs droits de manière collective.