Emprunter d’autres chemins, une nécessité

Progrès, augmentation, marge bénéficiaire, développement, poussée, progression, etc., sont synonymes de croissance et perçus comme positifs. À l’inverse, le mot décroissance n’a pas bonne presse et dérange. Pourtant, ne convient-il pas aujourd’hui de s’interroger sur ce désir de « toujours plus » ? Va-t-il de pair avec la croissance de l’être ? Ou est-ce l’inverse : la croissance intérieure irait-elle de pair avec une décroissance extérieure ? Question délicate.

Si tel est le cas, la décroissance, recherchée, voire prônée par quelques militant·e·s, passerait alors par un travail autrement plus exigeant encore que telle réduction structurelle ou tel nouveau modèle économique à mettre en place. Jusqu’à découvrir que la décroissance de l’avoir ne mérite le détour que si elle est précédée d’une croissance de l’être. Comme une manière de privilégier ce qui porte l’existence plutôt que ce qui la déporte.