L’être et le paraître

Transparence. Le mot est à la mode et paraît s’imposer comme une évidence, dans tous les domaines. Mais pouvons-nous sans autres faire nôtre cette posture si répandue ? Pas sûr, car il convient de distinguer ce qui concerne les institutions, les espaces professionnels et les personnes. S’il est nécessaire d’exercer un contrôle sur les premiers pour plus d’honnêteté, d’équité et de justice, en va-t-il de même pour les individus ?

Ce qu’autrui a de particulier ne se traduit pas immédiatement en mots ou en images ; le caractère unique d’une personne réside bien en amont et en aval de la première impression qu’elle peut donner. C’est dire qu’à l’heure de la transparence, les êtres qui ont de l’épaisseur retiendront plus le regard que ceux qui, par leur transparence, n’incitent qu’à les traverser. Ce sont pourtant eux qui feront les premiers pas et accompliront les changements décisifs.